Des spécialistes moldaves de la santé sont venus étudier le système de soins français des personnes âgées pour réformer le leur. Cette délégation accueillie à la Clinique des Augustines de Malestroit est venue visiter l'EHPAD de Guer, le jeudi 9 novembre 2006.

En Moldavie, ce petit pays d'Europe situé entre la Roumanie et l'Ukraine, les familles gardent la culture de prendre en charge les personnes âgées et c'est un médecin généraliste qui s'occupe de leur santé. Il existe seulement cinq établissements médico-sociaux d'Etat dans l'ensemble du pays. Pour les longs séjours uniquement, il n'y a pas de structure d'accueil pour les courts séjours. " Nous sommes à une étape où nous souhaitons nous spécialiser pour apporter des réponses plus précises aux personnes âgées ", explique le professeur NEGARA, conseiller ministériel moldave pour la réforme des établissements accueillant des personnes âgées.

C'est pourquoi, avec quatre autres spécialistes, le chef du service de médecine interne de l'hôpital de Chisinau, la capital moldave, trois professeurs et la chargée des relations internationales de l'université de médecine, il est venu pendant cinq jours à Malestroit. La délégation est accueillie dans le cadre de la coopération initiée par le groupe hospitalier Saint-Augustin.

A travers différents exposés sur le système de soins des personnes âgées, et des visites dans divers établissements, à l'EHPAD de Guer, à l'Hôpital Local de Josselin, au CHU de Rennes, ces professionnels vont étudier ce qu'ils pourront réaliser dans leur pays. Leur objectif : mieux connaître le système gériatrique français pour entamer " une réforme du système médico-social des personnes âgées en Moldavie " indique le professeur SAULEA, chef de service de médecine interne de l'Hôpital de Chisinau. Pour cela " nous comptons mettre en place un cursus universitaire de gériatrie-gérontologie ", précise le professeur NEGARA.

Actuellement, seule une formation pour les internes en médecine et les médecins généralistes existe. " Nous souhaitons également créer, mais c'est plus compliqué, des services de gériatrie dans le pays ", poursuit le professeur. Afin de le aider à concrétiser le projet la Clinique des Augustines, mais aussi le service de gériatrie de l'université de Rennes notamment, pourraient à l'avenir, accueillir à nouveau des stagiaires.